LA SÉDENTARITÉ
EST UN FLÉAU
LA SÉDENTARITÉ
EST UN FLÉAU
La promotion de l’activité
physique est
UNE GRANDE
CAUSE NATIONALE
Sédentarité , inactivité physique, surpoids et obésité progressent tandis que l’espérance de vie de nos enfants régresse: il s’agit d’un problème majeur de santé publique. Un collectif d’experts du sport santé s’engage depuis 2018 pour que la pratique de l’activité physique devienne une Grande Cause Nationale
Dans notre monde surinformé, des statistiques passent malheureusement inaperçues alors qu’elles devraient déclencher l’alerte générale : selon une récente communication de la Fédération Française de Cardiologie, nos enfants ont perdu en 40 ans un quart de leurs capacités cardio-respiratoires. Là où un collégien moyen mettait 3 minutes pour courir six cents mètres, il lui faut une minute de plus aujourd’hui !
Ce constat est particulièrement navrant à l’heure où notre pays se prépare à accueillir les Jeux Olympiques. Il ne fait que confirmer malheureusement un constat général particulièrement sombre: plus de 16 millions de malades chroniques en France, quasiment un Français sur deux en situation d’obésité (17% de la population) ou de surpoids (31%).
C’est une épidémie lente, insidieuse et qui tue. Beaucoup. Selon l’OMS, l’inactivité physique est responsable de 9% des décès en France.
Nous sommes tous concernés. Car nous ne bougeons plus, ou si peu, et nous sommes tellement addicts aux écrans, quels qu’ils soient…Les études varient, mais les enseignements à tirer restent les mêmes. Ils sont plus qu’inquiétants: le temps passé en position assise ou dans des activités sédentaires varie de 6h30 à 7h30 par jour en France chez les adultes les jours travaillés, et près de 2 heures de plus les jours non travaillés. La durée moyenne passée devant un écran varie de 3h30 à 5h chez les adultes, de 3 à 4h15 chez les enfants et adolescents.
Concernant ces derniers, le danger est particulièrement sournois, parce qu’invisible: les mauvaises habitudes de vie de nos sociétés modernes créent, pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, des générations d’adolescents sédentaires et inactifs qui subissent une véritable régression physiologique.
Entendons nous, on ne parle pas ici de sport, encore moins de compétition, mais de la pratique régulière d’activités élémentaires comme la marche, la natation, la gymnastique, avec si nécessaire un encadrement approprié.
Les effets positifs de ce changement de mode de vie sont prouvés scientifiquement et depuis longtemps : l’activité physique constitue un bon moyen de prévention et de lutte contre les maladies cardio-vasculaires (dont l’hypertension artérielle), les maladies métaboliques (obésité, diabète de type 2) et les cancers.. Elle permet de manière plus générale de bénéficier d’une espérance de vie en bonne santé. Elle préserve l’autonomie et retarde la dépendance. Et l’intérêt, c’est que, même avec une pratique limitée (10 à 15 minutes par jour), on commence à en percevoir les effets préventifs.
Mais il n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre: nous savons ce qu’il faut faire, mais nous ne le faisons pas. Les multiples campagnes de communication sur le bien bouger et le bien manger n’ont que peu d’effets. Pour la plupart d’entre nous, le niveau d’activité reste très inférieur aux recommandations actuelles pour la santé.
Si le coût de la sédentarité est inacceptable pour la collectivité sur le plan humain et social, il l’est aussi sur le plan financier. Le coût annuel de l’obésité est de 3 milliards par an en France. Investir dans la prévention est source d’économies : concernant le seul diabète, on estime qu’en France, augmenter de 5% le nombre de ceux qui suivent les recommandations d’activité physique pour la santé permettrait de réduire de près de 46 millions € les dépenses directes (médicaments, hospitalisation, etc.) et de 36 millions € les dépenses indirectes (absentéisme, baisse d’efficacité au poste de travail, etc.) liées à cette maladie.
Mais notre salut ne viendra pas seulement d’en haut, car c’est notre équilibre personnel de vie qui est en cause. Bien sûr, les responsables politiques et les acteurs de santé ont un rôle d’accompagnement essentiel à jouer en créant par exemple un cadre plus favorable à la pratique d’une activité physique régulière. Mais cela ne suffira pas : c’est chacun de nous qui, par quelques gestes quotidiens, peut modifier son comportement. Là est toute la différence.Puisque c’est l’affaire de tous, il faut donc à la fois une prise de conscience collective et un engagement individuel. La perspective des Jeux Olympiques peut créer le déclic. Ne ratons pas cette occasion.
Prise de conscience collective d’abord. Pour déclencher un mouvement d’ampleur nationale, il faut déjà fixer des objectifs précis et ambitieux: améliorer la santé et le bien-être des Français par une pratique régulière de l’activité physique et sportive en s’appuyant sur la dynamique olympique.
réduire l’ensemble des risques liés aux comportements sédentaires et à la progression des maladies chroniques. Il faut ensuite que tous les acteurs concernés par ce problème de santé publique soient mobilisés, afin de faciliter pour chacun d’entre nous le passage à l’acte.
Car au-delà du sursaut collectif, c’est un changement d’attitude personnelle qui est la clé du succès :
Il s’agit simplement de trouver, dans l’organisation de notre journée l’occasion de faire un minimum d’exercice quotidien: transports actifs (marche, vélo), escaliers, jardinage, etc. Pour réaliser ces différents objectifs et faciliter ce changement de comportement, un groupe d’experts réunis dans un Collectif « Pour une France en Forme » a identifié différentes mesures incitatives, de mise en œuvre parfois immédiate ou à portée plus longue, visant tous les publics et de nature à remettre la France en forme.
Les professionnels de santé et les encadrants sportifs sont les piliers du changement. Les médecins en particulier doivent être formés à la prescription de l’activité physique comme de tout autre médicament. Et ils doivent montrer l’exemple, en s’impliquant dans les programmes d’activité physique proposés à leurs patients. De son côté, le mouvement sportif doit encourager les clubs à l’accueil d’un large public de sédentaires en créant une licence sport santé et en formant les éducateurs sportifs.
Le bon exemple vient des territoires, qui doivent se mobiliser davantage encore pour encourager la création de réseaux sport santé permettant d’accompagner les bénéficiaires du sport sur ordonnance. Il existe aujourd’hui quantité d’expériences terrain réussies associant acteurs de la santé et du sport, qui démontrent que l’on peut arriver, même si c’est souvent difficile, à changer les comportements à force de persévérance, de cohérence et de travail collectif.
La responsabilité des pouvoirs publics et des collectivités locales est en particulier de rendre l’aménagement urbain plus favorable à la pratique d’activité physique sous toutes ses formes et de faciliter les déplacements actifs, de créer une signalétique adaptée, d’aménager des parcours santé et des voies protégées, de proposer au grand public des rendez-vous de la Forme ludiques et gratuits et de les rendre accessibles à tous publics.
Le goût de l’effort doit être remis à l’honneur et associé au plaisir et au bien-être, grâce aux médias et à l’intervention de champions sportifs locaux et de leaders d’opinion, qui puissent donner l’exemple et démontrer que l’activité physique ainsi conçue est un moment de convivialité et de partage, tout le contraire de travaux forcés. Des actions de communication ciblées doivent donner l’ampleur nécessaire à ce mouvement, en s’appuyant sur les réseaux sociaux et le numérique.
Et pour permettre à chacun de mesurer ses progrès, des marqueurs de la vie quotidienne, simples et compréhensibles par tous, doivent être mis à disposition : la généralisation des tests de forme doit y contribuer.
Les entreprises doivent aussi s’engager, d’abord parce que le bien-être de leurs collaborateurs fait partie de leur responsabilité sociétale (pourquoi ne pas reconnaître le droit à une « pause santé bien-être » et associer les partenaires sociaux à ces réflexions?), ensuite en apportant leur soutien financier à des initiatives sport santé (Mutuelles, assurances).
Les jeunes constituent un enjeu majeur de santé publique, qui justifie un plan d’action spécifique, à mettre en oeuvre dès le plus jeune âge, où les bonnes habitudes se prennent.
A l’égard des adolescents, le Comité d’Organisation des Jeux Olympiques a une responsabilité particulière : il peut être un levier efficace pour les éduquer à une bonne hygiène de vie et d’alimentation, en imaginant un programme de sélection de jeunes volontaires dans les classes primaires ou secondaires. Sinon, à quoi bon glorifier les secondes gagnées et les médailles obtenues par quelques athlètes si dans le même temps leur génération marque le pas et baisse en qualité physique?
Et les entreprises partenaires des Jeux doivent elles-mêmes démontrer leur engagement dans ce domaine.
Si en 2024, nous pouvions constater que les courbes de l’obésité et du surpoids tendent à s’inverser dans notre pays, ce serait là certainement le plus bel héritage que peut apporter la dynamique olympique à notre pays.
On nous parle beaucoup de la génération 2024, faisons en sorte qu’elle ne soit pas une génération perdue, mais qu’elle incarne au contraire le redressement d’une France en Forme.
Le collectif « Pour une France en forme » est composé d’un groupe d’experts indépendants issus du monde du sport, de la santé et des médias.
Médecin endocrinologue et physiologiste, service de médecine du sport, CHU Clermont-Ferrand
Université Clermont Auvergne, INRA, UNH, Unité de Nutrition Humaine, CRNH Auvergne
Directrice scientifique de l’Observatoire National de l’Activité Physique et de la Sédentarité, Clermont-Ferrand.
proposées par le Collectif depuis 2019
Faire de la France une nation sportive est un objectif ambitieux et mobilisateur qui doit s’appuyer sur la dynamique olympique.
PROPOSITION :
L’obtention du label Grande Cause nationale traduira la volonté de tous les responsables du pays d’agir ensemble pour inverser d’ici 2024 les courbes de l’obésité et du surpoids. Ce label permettra notamment l’organisation d’une campagne nationale d’information à laquelle seraient associés les Grands sponsors des JO 2024 sur les bienfaits de l’activité physique et du sport.
PROPOSITIONS :
• Former les médecins à la prescription de l’activité physique comme de tout autre médicament :
– Formation initiale: intégrer un module spécifique sur « activité physique et santé » dans le cursus
– Formation continue: proposer de nouvelles modalités de formation non-présentielles (sous la forme par exemple de cours disponibles en ligne sur internet de type MOOCs ).
• Généraliser le recours aux entretiens motivationnels pour remettre en mouvement les personnes sédentaires
• Inciter les médecins à montrer l’exemple, en s’impliquant dans les programmes d’activité physique proposés à leurs patients
• Dans l’esprit de la Convention signée entre les conférences des Doyens de Pharmacie et de STAPS encourager une montée en puissance du rôle du pharmacien en le faisant bénéficier d’actions de formation.
• Multiplier les actions de sensibilisation de même nature auprès des autres acteurs de santé
Il en a la légitimité et les moyens. C’est aussi son intérêt bien compris. De nombreuses initiatives ont déjà été prises, mais la mobilisation doit être générale et concerner toutes les Fédérations et tous les clubs, si l’on veut remplir les objectifs affichés en termes d’augmentation de la pratique sportive (3 millions de pratiquants sportifs en plus d’ici 2024)
PROPOSITIONS :
• Reconnaitre aux fédérations sportives une mission de service public dans le domaine du sport santé :
– en attribuant un label aux clubs volontaires, assorti d’encouragements matériels
– en formant les éducateurs sportifs à l’accueil et à l’accompagnement des personnes sédentaires
– en généralisant une licence sport santé, de coût limité et permettant de tester plusieurs activités sportives
• Organiser l’accueil spécifique dans les clubs des bénéficiaires du sport sur ordonnance
• Favoriser l’accès aux équipements sportifs locaux des titulaires de licences sport santé dans le cadre de séances encadrées par des éducateurs sportifs
• Obtenir du COJO d’accorder une priorité, dans le recrutement des 70.000 volontaires des Jeux Olympiques, aux licenciés des clubs sportifs situés dans la proximité des sites olympiques qui se seront engagés dans le sport santé
L’engagement des collectivités territoriales conditionne la réussite ou l’échec d’une mobilisation nationale autour du sport santé. Il existe aujourd’hui quantité d’expériences terrain réussies associant acteurs de la santé et du sport, qui démontrent que l’on peut arriver, même si c’est souvent difficile, à changer les comportements à force de persévérance, de cohérence et de travail collectif.
Les collectivités locales doivent être associées à tout ce qui se fera dans ce domaine et s’impliquer davantage.
PROPOSITIONS
• Encourager la création de réseaux sport santé permettant d’accompagner les bénéficiaires du sport sur ordonnance et associant acteurs de santé, éducateurs médico-sportifs et clubs pour accueillir un plus large public de sédentaires.
• Développer les partenariats avec les Hôpitaux et les cliniques privées pour développer, dans le cadre de ces réseaux, le sport sur ordonnance
• Reconnaître le sport santé comme une compétence des communautés d’agglomérations et autres regroupements de communes pour faciliter cette action « Réseaux »
• Adapter les horaires d’ouverture des équipements sportifs locaux aux nouveaux besoins du sport santé
• Encourager les associations et clubs sportifs locaux à s’ouvrir au sport santé dans le cadre de conventions d’objectifs triennales
• Multiplier les actions d’animation autour du sport santé (voir ci-après)
Une multiplication d’outils de mesure de fiabilité variable est apparue en quelques années. Pour que chacun soit acteur de sa santé et prenne conscience de son état de forme, il faut proposer à chaque Français un marqueur de maniement simple, de lecture facile et permettant d’évaluer régulièrement les progrès accomplis.
Sans devenir une obligation systématique, qui risquerait d’être contreproductive, le recours aux tests de forme doit être généralisé pour quelques catégories particulières de publics
PROPOSITIONS
• Reconnaître pour tout Français le droit à un test de forme gratuit annuel, pris en charge par la Sécurité Sociale et les Mutuelles
• Labelliser trois séries officielles de tests simples basés sur la force et l’endurance : pour les jeunes, les adultes et les plus de 65 ans.
• Organiser systématiquement un test de forme annuel pour les scolaires (en liaison avec les collectivités locales (primaire) et l’Education Nationale (secondaire)
• Faire un focus particulier sur les jeunes qui seront majeurs en 2024 (la « cohorte » des 11-12 ans) et les inciter à se « préparer pour les Jeux » en se faisant tester tous les ans et en suivant un programme d’AP spécifique
• Développer le recours aux tests de forme dans le cadre de sessions de sensibilisation sport santé en entreprise, dans les administrations publiques, auprès des personnels des collectivités locales, dans les EHPAD
L’aménagement urbain n’est pas suffisamment adapté à la pratique d’activité physique sous toutes ses formes.
PROPOSITIONS
• Systématiser la mise en place d’une signalétique d’information et d’incitation à la marche en ville, informant sur les distances d’un point à un autre, sur les calories liées aux efforts fournis (escaliers versus ascenseurs)
• Encourager l’utilisation du vélo, à assistance électrique ou non
• Développer la mise place d’espaces protégés pour la pratique d’activités physiques
• Aménager des parcours de la Forme utilisant le mobilier urbain et les parcours naturels
• Faciliter la pratique d’APS pour les personnes en situation de handicap.
Le grand public doit être incité à pratiquer l’activité physique de façon ludique, conviviale et trans-générationnelle, à l’occasion d’évènements nationaux et surtout locaux. Le goût de l’effort doit être remis à l’honneur et associé au plaisir et au bien-être.
PROPOSITIONS
• En partenariat avec le COJO, démultiplier la semaine Sentez-vous Sport du CNOSF sur le terrain et développer la dynamique des évènements nationaux type Fête du Sport
• Proposer au grand public des Rendez-vous de la Forme gratuits animés par des éducateurs sportifs, permettant de s’initier à des activités physiques de base (marche sous différentes formes, natation, et tous autres moyens de déplacement simples, naturels et sains)
• Initier d’autres actions événementielles pour donner envie de bouger (Journées de la Forme, Urban Trails, opérations « Ville sans voiture », etc)
• Impliquer des personnalités locales et des champions reconnus pour donner l’exemple
• Jouer sur la dynamique du défi, individuel ou collectif: en ville (entre familles, entre quartiers, entre associations), entre collectivités à l’échelle d’un territoire, dans le cadre de l’entreprise
• Varier les thématiques (nombre de pas parcourus, de marches montées, de calories dépensées, etc)
• prévoir des récompenses pour motiver (places aux JO, « incentives » négociés avec les DRH dans l’entreprise, etc)
• Le rôle particulier des médias :
– pour lutter contre les idées reçues et mettre à l’honneur la pratique d’activité physique
– pour diffuser des programmes courts donnant des conseils de coachs sur la bonne pratique de l’activité physique, sur la diététique, la nutrition
– pour proposer une émission TV prime time d’information, de jeux et de défis autour de l’activité physique
Le déficit d’activité est maintenant bien identifié chez les jeunes. C’est un enjeu majeur de santé publique. Il appartient à tous, l’Education nationale et les parents en premier, de lutter contre cette tendance lourde de notre société.
PROPOSITIONS
• Instituer dans les écoles, collèges et lycées 5 minutes de mise en forme tous les jours avec quelques gestes simples.
• Dédier une heure lors de la rentrée scolaire à une séance d’éducation santé (les bienfaits de l’activité physique, la nutrition, l’hygiène de vie, etc)
• Inciter les clubs sportifs à monter des séances spécifiques pour les tout jeunes, avec tarifs adaptés
• Mobiliser les champions locaux au niveau pour en faire les diffuseurs de messages positifs sur les bienfaits de l’activité physique
• Imaginer un programme de sélection de jeunes volontaires JO dans les classes primaires ou secondaires, en travaillant spécifiquement sur la génération 2024
• Mettre en place de même dans les clubs sportifs des quartiers politique de la ville (QPV) des actions de sensibilisation JO et d’éducation par le sport qui pourraient bénéficier d’incitations (places, volontaires, etc)
• Lancer avec les industriels du secteur et les médias un programme destiné aux adolescents pour réduire l’effet négatif des consoles et ordinateurs, comportant ateliers pratiques et sessions découvertes incluant des sports de rue
PROPOSITIONS
• Sensibiliser les patrons et les partenaires sociaux à la promotion de l’activité physique et à la réduction de la sédentarité : nouvel agencement des postes de travail, des espaces de travail (pour assurer la mobilité), des moyens d’accès aux espaces de travail (escaliers, panneautage de sensibilisation
• Impliquer les médecins du travail et les partenaires sociaux notamment sur les effets bénéfiques de l’activité physique et sportive pour lutter contre les troubles musculo squelettiques, le burn-out et réduire les risques
• Reconnaître le droit à une « pause santé bien-être » dans l’entreprise
• Encourager et généraliser les initiatives en milieu entreprise promouvant la pratique de l’activité physique et sportive dans l’entreprise (sessions découverte sport santé, tests de forme, etc)
• Rapprocher les acteurs sportifs et les entreprises (ex : le projet Work and Mouve lancé par les fédérations de Judo et de Gymnastique volontaire qui proposent que les éducateurs sportifs de leurs clubs interviennent au sein de l’entreprise)
• Inscrire dans le cahier des charges soumis aux entreprises candidates à un partenariat COJO l’obligation de lancer des programmes sport santé ou de s’associer à une démarche globale dans ce domaine.
Le recours aux nouvelles technologies dans le domaine du sport santé permet de toucher un très large public, de diffuser les bonnes pratiques et de lutter contre les inégalités territoriales. Il faut à l’évidence continuer d’encourager l’innovation e-santé et conforter la filière Sportech ; mais il faut aussi mettre de l’ordre dans la grande diversité d’applications qui sont apparues sur le marché et rendre les outils plus « lisibles » par le grand public.
PROPOSITIONS
• Développer les appels à projets e-santé à l’échelon national ou régional permettant de recenser et d’encourager les initiatives d’entreprises, de collectivités ou d’associations liées à la promotion de l’activité physique et à la prévention santé
• Labelliser les applications répondant à un cahier des charges élaboré par les Ministères de la Santé et des Sports et définissant différents critères (conseils, informations sur « comment se bouger ? », nutrition, etc). Ces applications doivent également permettre de communiquer et d’informer de manière positive, en contrant les discours de désinformation
• Créer une boîte à idées numérique et une adresse mail dédiées pour encourager la dynamique Grande Cause nationale
L’Etat ne peut pas tout, mais beaucoup de mesures peuvent être mises en œuvre à partir de financements existants ou en recourant à une mutualisation raisonnée des coûts.
PROPOSITIONS
• Une condition première : l’Etat doit définir sa politique en matière de prévention, décider des mesures incitatives à mettre en place et fixer les financements correspondants, notamment pour la prise en charge du sport sur ordonnance. Etablir un plan Héritage et Société abondé par le CNDS en faveur des équipements sportifs, du soutien aux actions locales et de l’innovation sociale par le sport est intéressant, à condition que son financement soit à la hauteur de ses ambitions.
• Encourager des formules originales public-privé permettant de développer des initiatives locales ou nationales et d’abonder le Fonds
• Associer le plus possible les mutuelles et les assurances au financement d’actions de prévention relatives à la pratique de l’activité physique dans le cadre d’un parcours de santé et les inciter à définir les modalités de leur intervention. Des expérimentations ont été lancées et elles sont prometteuses. Leur généralisation dépend à présent de l’implication de l’ensemble des acteurs des assurances et des mutuelles.
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